Chute d'icône (cosy lipogramme en A)

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Keskecébo ! C’est ce qu’on se dit lorsqu’on découvre ce chef d’œuvre, une huile sur toile du jeune Jeff Koons de Bruges (2020-2053).  

Keskonivoi ?

Situons le contexte. C’est le début d'une deuxième révolution néolithique... qui engendre des conflits fonciers !

Le poil de l’éleveur se hérisse lorsqu’il voit les blessures que le fermier, juché sur son soc, dessine sous lui. Emmerdeur, l’éleveur mène ses moutons brouter le plus près possible des limites convenues. Reste qu’il est bien heureux de troquer quelquefois ses crottins de brebis contre les pommes de terre de l’horticulteur, plutôt compréhensif (le méchoui est son met préféré : ceci explique t-il ceci ?).

C’est une belle journée et on sent l’horticulteur fier de son boustrophédon. Pour une fois, le temps ni trop humide, ni trop sec lui convient. Bientôt les semis ensemenceront le tertre, qui finit de se ressuyer sous un léger vent d’ouest. Le risque de gel derrière, les cotylédons sortiront de terre et les fermiers finistériens pourront se détendre.

Peut-être ferme t-il les yeux, ou bien tourne t-il le cou de quinze degrés ? Le pêcheur reste sur son rocher comme une bernique : ses mitochondries lui ordonnent fermement de rester immobile bien qu’un compère, non loin, lutte contre l’écume.  

L’ovni s’est donc brûlé les zèles. Il voulut monter, pour voir, curieux, devenir icône ! En quête d’infini, le con s’est donc brûlé les zèles.

On le comprend le pêcheur. C’est son rôle de pécher, lui qui, un peu dénutri, fit l’école buissonnière les jours de piscine. Son truc, c’est d’éprouver les confinités intimes de ses intestins. Penser protéine, sinon printemps. L’idée d’être englouti lui répugne, tout simplement. Pour lui, notre mission sur Terre, c’est de nous préserver.

Se préserver, le fort englouti n’y pense plus depuis le relèvement des mers et l’extinction de Monsieur Bern. Il est devenu fort opportunément le plus chic institut de reproduction de tous les poissons de l’univers, que les poissons, une fois réglé le problème de dépollution, ont décidé de repeupler. Les mers occupent certes depuis peu près des neuf dixième du globe, leurs écosystèmes sont encore bien niqués.



Conclusion : En même temps, les riches sur leurs voiliers connectés souffrent de spleen. L’un deux prévoit de rejouer Mers el-Kébir. L’évolution, icône des temps révolus, fut sinon un trompe l’œil, du moins une mascarade !



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Règles du jeu "Agenda ironique de Mai 2020" : https://constantinescu685249153.blog/2020/05/02/3762/

Commentaires

  1. Constantinescu20 mai 2020 à 11:45

    Jeff Koons de Bruges,ça sonne vraiment bien !
    Icare a fait trop de zèles, c'est vrai...
    Merci de votre participation.

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  2. Emmanuel Glais20 mai 2020 à 14:16

    Merci !

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  3. Patchcath22 mai 2020 à 22:37

    Une vraie rubrique de presse, ce tableau, et qui s'applique à toute époque, révolue ou future ;-) Bravo

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  4. gibulene29 mai 2020 à 02:18

    sobrement délirant ! merci !

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