Voir Diomir

- Je ne veux plus sortir des sentiers perdus ! Moins je vois de monde, mieux je me porte. Une bonne discussion, tu vois, comme celle-ci, tous les trois mois, me suffit. Donne-moi un millier de bons livres, une cheminée, du bois sec, et je suis le plus content des hommes. - Vieil ermite que tu es, et présomptueux en plus ! T’es trop sûr de toi. D’ici cinq ou six jours, si on s’y met pour de bon, en direction de l’est, on rencontre Diomir, une cité constellée de coupoles grises chromées, de bustes de dieux orgueilleux, de rues soudées comme un circuit imprimé, où sillonne une troupe simiesque, et un coq sur une tour tient lieu de réveil. Ces merveilles, Onésime, t’impressionneront-elles ? Peut-être est-ce effectivement le lot commun des villes des Pouilles. Écoute bien, le propre de celle-ci est que si l’on se pointe un soir de septembre, lorsque les jours se couchent plus vite et que de simples bougies illuminent les bords de fenêtres des friteries bondées, que l’une d’elle s’ouv